Comme chaque début d’année, Gérard Trémège, Maire de Tarbes, convie les journalistes pour leur souhaiter les vœux. L’occasion pour lui de faire un bilan sur l’année écoulée et de présenter les grandes lignes pour 2023. Le Maire et les services municipaux travaillent quotidiennement au service des Tarbais, dans l’intérêt des administrés et de la ville. Cette action prend sa source dans les échanges réguliers avec les habitants, comme les réunions de quartiers annuelles, les enquêtes ou les demandes diverses. Ainsi, l’équipe municipale élabore et fait évoluer son projet en fonction des besoins de la population. Gérard Trémège a donc présenté les principales préoccupations des administrés, au cœur des politiques publiques cette année.
Un point sur le budget
Le Maire a d’abord tenu à rappeler la vigilance de l’équipe concernant l’évolution de la fiscalité. Il a invité les Tarbais à ne pas écouter ce qui peut se dire sur les réseaux et a fait le point pour clarifier la situation, notamment sur les impôts. En 2022, les recettes fiscales ont augmenté de 10,52 % en raison notamment d’une hausse de 7,1% des valeurs locatives décidées par l’Etat. Le complément est lié aux recettes sur les droits de mutation, à l’évolution des bases physiques à Tarbes grâce notamment aux retombées de l’opération Cœur de ville et aussi aux rentrées fiscales de 400 000 € concernant la taxe d’habitation sur les locaux vacants.
Et Tarbes gagne des habitants depuis maintenant 3 ans. C’est une preuve de l’attractivité de notre ville et la fiscalité en est un levier. Les Français subissent déjà l’inflation et l’augmentation de certains taux, c’est pourquoi le Maire veille à maintenir le taux de la ville au même niveau, pour ne pas exercer de pression supplémentaire sur les Tarbais.
Stop aux incivilités
De nombreuses personnes ont fait remonter le problème des dépôts sauvages et de la propreté en général. Les incivilités sont de plus en plus nombreuses, malgré la mise en place d’une brigade de policiers en civil. Des efforts ont été faits, la ville est moins sale qu’il y a quelques années, mais il y a encore des efforts à faire.
Même constat pour la vitesse ou encore le tapage nocturne. L’action de la Police municipale a été renforcée en 2022 avec 25 000 interventions auprès d’automobilistes et une brigade de nuit très présente sur le terrain. Malgré tout, M. le Maire a lancé un appel à la bienveillance et à la tolérance.
Le vélo a sa place dans la ville
Les cyclistes sont de plus en plus nombreux, ce qui est positif. Aujourd’hui, la ville compte 20 km de pistes pour 120 km de voirie. La largeur des rues de la ville ne permet pas de déployer partout des bandes ou des pistes cyclables tout en garantissant la sécurité des cyclistes ou en conservant les places de stationnement. Cependant, des possibilités existent et des choix sont à faire.
Certaines rues ont pu être reconfigurées lors de travaux comme les rues Larrey ou Corps Franc-Pommiès. Sur certaines voies plus étroites, la Vélorue (où le vélo est prioritaire) a été mise en place.
De plus, 350 appuies-vélos ont été installés en ville. Mais la Ville souhaite aller plus loin. Un cabinet spécialisé va étudier les possibilités d’amélioration des mobilités douces, en collaboration avec des associations de cyclistes.
Le stationnement facilité
La ville dispose de près de 2400 places de stationnement, avec notamment 1100 places couvertes aux parkings Brauhauban et Verdun, ce dernier étant devenu municipal au 1er janvier 2023. A ce chiffre viennent s’ajouter les nombreuses places gratuites aux abords du centre-ville ou encore les 400 emplacements du Foirail ou de Marcadieu. Ce nombre important permet de se déplacer facilement. Mais pour aller plus loin, la Ville va mettre en place des abonnements. On retrouvera le forfait riverain par exemple, ou le « Job pass » pour se garer sans passer par l’horodateur.
Autres dispositifs visant à simplifier la vie des usagers : le paiement via smartphone, en place fin janvier ou les 30 premières minutes gratuites. Sur ce dernier point, le Maire a reconnu que le passage à l’heure offerte l’an dernier avait été une erreur. Face aux nombreux retours de Tarbais, il avait lancé une consultation pour mesurer le souhait des usagers. La réponse : 75% des réponses se tournaient vers les 30 minutes gratuites. Les Bigourdans ont été entendus.
Malgré tout, l’augmentation des coûts globaux est une réalité dont la ville subit également les conséquences. L’augmentation des impôts n’étant pas envisageable pour le Maire de Tarbes, la Ville sera vraisemblablement contrainte de faire évoluer les tarifs de certains services proposés aux usagers.
Continuer la redynamisation du centre-ville
Pascal Claverie, Adjoint au Maire en charge du Commerce, a abordé le sujet du commerce et du centre-ville. En 3 ans, il y a eu 34 ouvertures. Et même s’il y a eu des fermetures, le solde est positif. Aujourd’hui, la vacance commerciale est de 18%, l’objectif étant d’atteindre les 10% sur les prochaines années. Toutefois, la municipalité a constaté que les Tarbaises et Tarbais s’étaient réapproprié le centre-ville, notamment grâce aux Samedis piétons.
Gérard Trémège a conclu en précisant que le plus grand centre commercial de l’agglomération était bien le centre-ville de Tarbes. Il a également souligné le travail fourni par l’association Tellement Tarbes et les services municipaux du Commerce et de l’Habitat.
Santé : 7000 patients vus
Le manque de médecin est un problème qui a été soulevé par de nombreux Tarbais. Dans le département, 15 000 personnes sont aujourd’hui sans médecin traitant. Même s’il ne s’agit pas d’une compétence municipale, la Ville a ouvert en 2020 un centre de santé place du Foirail. Aujourd’hui, 2000 patients ont pu y trouver un médecin et 7000 personnes sont en relation avec le centre. Depuis 2021, le nombre d’actes a augmenté de près de 80%. 14 médecins sont présents, répartis sur la semaine et 2 jeunes médecins ont été recrutés au début du mois.
Le Maire a conclu en précisant que la Ville n’excluait pas l’étude de la création d’un deuxième centre, en fonction des résultats du centre Louis Lareng.
Lutter contre le sentiment d’insécurité
Les Tarbais ont un réel sentiment d’insécurité. C’est pourquoi la Ville travaille en lien étroit avec la police nationale. 5 agents supplémentaires ont été recrutés en 2022 à la Police municipale et 2 autres personnes intégreront les effectifs en 2023. Au total, la police municipale dispose de 42 agents et fait un travail formidable sur le terrain. Malgré tout, le Maire veillera à réduire ce sentiment d’insécurité ressenti par les administrés. La prévention et les étroites collaborations sont des leviers à développer.
Les élus à l’écoute des citoyens
La relation entre les élus et les citoyens est très importante pour la Ville. Cependant, les Tarbais ont fait savoir qu’ils ressentaient un manque d’écoute de la part des élus et des services municipaux. « La proximité avec les citoyens est un souci constant, et il est très important que les Tarbais sachent qu’ils ne sont pas seuls, nous sommes à leur écoute » a conclu Gérard Trémège. Chacun peut également poser des questions via le formulaire de contact du site Internet.
Une application va être créée dans le courant de l’année. Elle permettra aux Tarbais de signaler un problème de voirie via le smartphone et de faciliter leurs démarches administratives. Un volet « consultation citoyenne » permettra également de développer les échanges entre l’administration et les administrés.
Les principales réalisations à venir
Le Maire a conclu ce point presse en listant les futures réalisations prévues pour 2023 :
- poursuite du programme Action Cœur de Ville,
- développement de la vidéo-protection,
- amélioration de l’éclairage public basse consommation
- 1ere tranche de la réalisation de la halle du Foirail
- mise aux normes et modernisation de plusieurs rues (avenue d’Azereix, rue Larrey…)
- début des travaux au Cloître et à l’Orangerie et installation d’une nouveau petit train au jardin Massey
- rénovation des écoles et gymnases
- extension du skatepark…