Un bilan positif malgré un contexte difficile

Ce jeudi 15 septembre 2022, Gérard Trémège, maire de Tarbes, s’était entouré de Pascal Claverie, 1er adjoint, Michel Garnier, directeur de cabinet, Jean-Luc Cossou directeur général des services et Renaud Marsan, responsable du service communication, pour faire le point avec la presse sur l’actualité municipale.

Energie, Covid, Ukraine… Un contexte global difficile

« Nous vivons une période perturbée par deux ans de Covid, la guerre en Ukraine, la crise de l’énergie… Les contextes sanitaire, climatique et géopolitique sont incertains, avec des conséquences inévitables pour les collectivités. Cela entraîne déjà des perturbations dans les services ainsi que dans les engagements de la collectivité, et ce n’est pas terminé.

L’inflation et le coût de l’énergie changent la vie des citoyens tout comme celle de la collectivité. L’Epicerie sociale et les aides du CCAS sont extrêmement sollicitées. « Nous sommes aujourd’hui, comme toujours, dans l’action, au service de nos concitoyens » a déclaré Gérard Trémège en préambule.

La collectivité dans l’action

Malgré ces augmentations, qui touchent de plein fouet la Ville, plusieurs tarifs de services à la population sont maintenus, comme la cantine scolaire ou les services à la petite enfance par exemple.

« Pour certains services, nous nous posons des questions » a enchainé le Maire. C’est le cas par exemple du stationnement de surface, qui fait l’objet d’un test de changement de tarification. L’équipe municipale va lancer incessamment une consultation citoyenne afin de connaître l’avis des Tarbais, notamment sur une éventuel passage à 30 minutes gratuites.

Les dépenses de la collectivité vont être revues. Gérard Trémège étudie les possibilités de mutualisation des ressources avec l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées (TLP) et le Conseil Départemental.

« Nous travaillons pour faire des économies d’énergie »

Les dépenses énergétiques sont aussi dans le collimateur de Gérard Trémège : « la facture d’électricité de la collectivité était de 1,4 M€ en 2021 et les prévisions annoncent 5 M€ pour 2023. Nous devons tous prendre en compte que c’est de l’argent dépensé qui ne pourra pas être investi. »
Economiser pour les dépenses publiques mais aussi pour la planète : tous les services de la Ville vont être mis à contribution pour trouver à court et moyen terme des solutions afin de diminuer la facture. Des ajustements sont déjà en cours comme le changement de l’éclairage public en LED, son extinction de 23h à 6h ou encore le retrait des suspensions fleuries et l’arrêt des arrosages des parcs mais il faut aller plus loin. La consommation de chaque service et bâtiment sera contrôlée puis sera adaptée aux nouveaux objectifs environnementaux.

Côté animations, des efforts vont être faits également. « Sur Tarbes en Décembre, nous ne pourrons pas faire comme l’an dernier » a expliqué le Maire. Les illuminations seront présentes mais en diminution et avec principalement de la LED, moins énergivore. La patinoire quant à elle ne pourra malheureusement pas être installée. « Nous cherchons des animations pour remplacer la patinoire et attirer les Bigourdans. Nous ne devons pas perdre l’objectif de Tarbes en Décembre, qui est de générer du flux. Il y aura des manèges et autres, nous y travaillons actuellement. Mais nous ne pouvons pas demander à nos concitoyens de faire des efforts sans en faire également. Les dépenses énergétiques en eau et électricité sont trop importantes dans le contexte actuel. « Cela ne serait pas raisonnable » a conclu Pascal Claverie.

Quoiqu’il en soit, le Maire, Gérard Trémège, a tout de même alerté sur les résultats financiers. « Ils ne seront pas bons. Les compensations annoncées par l’Etat n’y seront pas cette année. Et nous verrons le moment venu de combien elles seront… ». C’est pourquoi il est important, plus que jamais, de se comporter en bon gestionnaire, ce que s’attache à faire toute l’équipe municipale.

Le point sur les réalisations : de belles réussites

Malgré ce contexte économique compliqué, la Ville a pu mener à bien de nombreux projets. 50 % des propositions du programme Tarbes Horizon 2023 ont été engagées. « Nous avons investi beaucoup ces trois dernières années, grâce à des taux d’emprunt très bas. C’était pertinent ! Nous voyons aujourd’hui que nous avions raison de la faire ! Pourquoi ? Parce que les taux d’emprunt remontent et les dépenses explosent. Nous ne pourrons pas en faire autant dorénavant, cela remet même en cause certains projets… D’autant que nous ne souhaitons pas augmenter l’impôt de la Ville. » Avec Pascal Claverie, ils ont ensuite détaillé les principales actions menées :

  • L’opération Action Coeur de Ville est très satisfaisante. 126 immeubles anciens dans le centre-ville sont en rénovation dont 72 terminés. Cela représente 387 logements modernes et flambant neufs, avec des retombées économiques s’élevant à 10 M€ pour les entreprises locales de travaux.
  • Le Centre de santé municipal Louis Lareng est opérationnel. C’est une réussite, avec une moyenne de 500 actes chaque semaine. Le centre est le « médecin traitant » de 1400 personnes et on totalise 7400 patients si on ajoute les consultations ponctuelles. « Maintenant, il va falloir un accompagnement de l’Etat et des autorités sanitaires pour aller plus loin afin de développer un nouveau projet dans un autre quartier ».
  • La place au Bois est terminée pour un investissement global de 1,372 M€.  « Elle change l’image du quartier, c’est une réelle valeur ajoutée pour la ville. Cela annonce de nouveaux commerces et des nouveaux arrivants en centre-ville pour le futur » a souligné Gérard Trémège.
  • Rénovations importantes aussi dans le domaine sportif : un nouveau bâtiment de tennis couvert à la plaine Valmy, une nouvelle salle de sport de combat le 112 à l’Arsenal, préau de basket au stade Trélut.
  • Rénovation de l’église Sainte-Thérèse est terminée et la restauration l’orgue de l’église Saint-Jean le sera bientôt.
  • L’école Jean Macé est opérationnelle depuis la rentrée. « Il reste encore des travaux sur la voie publique mais c’est une réalisation exceptionnelle avec un bâtiment quasi autonome d’un point de vue énergétique. Les retours de l’équipe pédagogique sont positifs. C’est certainement une des plus belle école d’Occitanie » a précisé Gérard Trémège.

La nécessité de repenser les investissements à venir

En matière de prêt aux collectivités, les taux d’intérêt augmentent. « Nous avons fait le choix il y a 3 ans de lancer de grands investissements notamment grâce à des taux très intéressants. » L’objectif était de développer la qualité de vie des Tarbais, de mener de grands travaux d’aménagement pour les usagers. « Aujourd’hui, il est moins facile de faire des prévisions sur des gros projets à cause des augmentations, des coût de réalisation et des taux d’emprunt » a débuté Gérard Trémège. Pour autant, les projets ne sont pas abandonnés mais il est parfois nécessaire de les repenser.

  • Le Palais des Sports va être rénové et non rebâtit. A l’instar de la Halle Brauhauban il y a quelques années et qui est une véritable réussite.
  • La Villa des Arts, espace culturel au Carmel, est toujours en projet.
  • La partie Est de la rue Brauhauban, jusqu’à la place Montaut, devrait être rénovée prochainement.
  • La place Saint-Jean va aussi être entièrement repensée, dans la continuité de la rue Brauhauban Ouest maintenant terminée.
  • Un projet avec Andrée Doubrère, ajointe en charge de la solidarité, et le Département, est en cours avec la création d’une Maison des ainés et des aidants rue Mauhourat.

Enfin, le Maire a parlé longuement du projet de rénovation du quartier Bel-Air. Celui-ci est porté par l’Agglomération TLP dans le cadre du NPNRU et comprend le quartier de l’Ophite à Lourdes. Les partenaires opérationnels et financiers, dont fait partie la Ville, se sont engagés en 2020 sur un montant fixe. Le projet ne sera lancé qu’en 2024 mais les coûts relatifs aux travaux ont explosés récemment. « On parle de 15 à 20% d’augmentation. Cela représente une somme de 16 M€ pour Ormeau et Ophite. Où les trouver ? » a expliqué le Maire. Il a d’ailleurs sollicité l’Etat pour demander une révision des subventions, afin de les rendre proportionnelles au coût global et non fixes. « Je ne peux pas envisager que le projet ne se fasse pas, il doit exister, le quartier et les habitants en ont besoin » a-t-il ajouté.

Il a conclu ce point en précisant que « dans ce contexte, nous nous comportons à la fois en développeurs et en gestionnaires. Nous sommes dans l’action. C’est facile de critiquer mais il est beaucoup plus difficile d’agir, comme nous le faisons, d’accomplir nos missions. »

Le centre-ville

Pascal Claverie, 1er adjoint au Maire en charge du Commerce et du Développement économique, a dressé un tableau de la situation : « Il y a une tendance en France, on note une baisse du pouvoir d’achat depuis les crises sanitaires et un changement dans la façon de consommer ». Les chiffres nationaux annoncent -17% de fréquentation dans les centres-villes et -11% en galeries commerciales. Les animations que la Ville et Tellement Tarbes mettent en place tout au long de l’année, comme les Samedis piétions et les braderies, ont permis au centre-ville de Tarbes de se démarquer. « Il y a deux ans; il y avait 26% de vacance commerciale. Aujourd’hui, il y a 31 nouveaux commerces et nous sommes descendu à 16% de vacance » souligne le 1er adjoint. « Cependant, il faut continuer l’effort. La ville accompagne les nouveaux investisseurs et les porteurs de projet. Actuellement, nous sommes en lien avec 4 enseignes nationales qui projettent de s’installer prochainement à Tarbes. »

Bilan positif pour la Police municipale

La brigade de nuit, créée l’an passé, porte ses fruits. Avec leur veille sur le terrain en centre-ville et sur l’Arsenal, il épaule la Police nationale. Le sentiment d’insécurité de la population a baissé.
Le maire de Tarbes a rappelé l’importance de la proximité de la Police municipale et a rendu hommage à toute l’équipe de Thierry Larivière.

Un été animé

Michel Garnier, Directeur de l’Office de Tourisme, a enfin dressé le bilan positif des animations de l’été, à savoir une fréquentation au niveau de 2019 et des retombées économiques très importantes pour le territoire. Si on rapporte au nombre d’habitants, Tarbes peut se targuer d’être une des villes moyennes les plus animées de France ! » a précisé Michel Garnier.

Le travail important du tissu associatif

Gérard Trémège a tenu à remercier aussi tous les bénévoles, partenaires et associations qui font vivre la Ville comme Tarbes Animations et la richesse d’événements qu’ils ont proposé pendant toute la saison estivale.

 

 

 

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