Les fontaines

L’eau sous toutes ses formes, qui jaillit, qui repose, Tarbes ville des fontaines. Découvrez quelques unes des plus belles fontaines de la Ville.

Aussi appelée la fontaine Duvignau, elle est située sur la place Marcadieu, devant la Halle.

Edmond DESCA (1855 – 1919), Jean ESCOULA (1851 – 1911), Louis MATHET (1853 – 1920)

L’édification de cette fontaine entre dans le cadre des volontés de madame Félicité Duvignau, décédée le 27 juillet 1886 et qui désirait par son legs, contribuer à la construction de deux fontaines sur la place Marcadieu.

La fontaine est constituée de quatre étages :

  • Au sommet se situe le groupe de l’Aurore. Cette femme nue, personnification de l’aurore, placée au sommet de la fontaine, est le fruit de l’imagination d’Escoula ; elle est également due à son ciseau. L’isard dressé sur ses pattes arrières est l’œuvre d’Edmond Desca.
  • Au-dessous, le groupe des Torrents. Ce groupe est sculpté dans une roche de Lorraine, dite pierre d’Euville. Elle fut choisie par Desca pour son grain grossier. L’Adour et l’Échez, le Bastan, l’Arros, la Neste puis le Gave.
  • Sous une première vasque sont disposés les trois animaux représentatifs de la faune de nos montagnes. L’aigle, le loup et l’ours en bronze.
  • Pour terminer, les personnifications des vallées d’Argelès, de Bagnères, d’Aure et de la plaine de Tarbes. Comme le groupe des Torrents, celles-ci sont également sculptées dans la roche d’Euville. La plaine de Tarbes, célèbre par son élevage, sa garnison et son arsenal est représentée et un cartouche aux armes de la ville est disposé sur le devant du socle. La vallée d’Argelès – réalisée par Louis Mathet – montre un socle portant un cartouche contenant les armes de Lourdes. La vallée de Bagnères – d’Escoula – avec les armes de la ville de Bagnères. Enfin, la valée d’Aure de Mathet dont l’architecte a emprunté les armes de la famille d’Aure.

Cette fontaine a été entièrement rénovée en 2007.

DCF 1.0

La fontaine Montaut se situe à proximité de la place Marcadieu, entre les rues parallèles à Brauhauban et maréchal Foch.

La fontaine Montaut fut la première érigée à Tarbes. Réalisée grâce à un legs fait par Pierre Montaut, habitant de Tarbes, elle fut achevée en 1875. À l’origine, elle occupe le centre géométrique de la place Marcadieu, considérée comme l’une des plus vastes d’Europe, la halle aux grains n’ayant pasété construite jusqu’alors.

Sobre et entièrement réalisée en pierre de Lourdes, elle se présente comme une colonne architecturée émergeant d’un puissant soubassement baigné dans l’eau d’un bassin circulaire que remplissent les jets jaillis de mufles de lions. Pour réduire le fût de cette colonne, Henri Nelli avait superposé trois tambours de pierre dont deux grands qui sont cannelés et séparés par un troisième de faible hauteur. Sur celui-ci, on remarque une inscription en capitales romaines : Montaut Donateur. Il est ourlé de festons d’immortelles, motif alors très courant sur les tombeaux.

Comme il n’est pas de colonne sans chapiteaux, Henri Nelli en a composé un monumental. Face à chacun des points cardinaux, un blason sculpté aux armes de Tarbes, or et gueules, dont les couleurs sont évoquées selon la convention usuelle. Pointillés pour l’or, pals ou traits verticaux pour le rouge.

Ici encore, des festons d’immortelles indiquent que le donateur est décédé. Comme pièce d’amortissement, une couronne murale telle que les anciens Romains attribuaient aux citoyens valeureux et telle qu’elle figure sur les grandes armes de la ville. Au bout de vingt ans, cette fontaine, d’une sobriété toute civique, a été transférée sur la place aux balais. La vox populi a ratifié ce transfert, car depuis longtemps, elle ne connaît que la place.

Elle est située sur la place Marcadieu.

Tenue d’ériger une seconde fontaine place Marcadieu pour exécuter à la lettre le testament de Félicité Duvignau, la municipalité de Tarbes fit en 1895 le choix de l’œuvre du sculpteur Frère (1851–1906), natif de Cambrai, dont la maquette avait été récompensée au salon des artistes français de 1892.

Le groupe représente deux personnages. La femme nue, personnification de la source, tient de ses deux mains et dans un geste gracieux, une jarre d’où s’écoule de l’eau. Un Amour ailé sous les traits d’un jeune adolescent, se tient à genoux aux pieds de la Source. Les deux personnages se regardent et se sourient. La femme est assise sur un rocher ; son corps menu est d’une grande grâce. Elle est coiffée d’un chignon retombant en une multitude de mèches dans le dos. Le jeune Amour a des traits féminins. Leur complicité se lit sur leur visage souriant.

La fontaine de l’Inondation se trouve sur la place de la Courte-Boule.

Louis Mathet (1853–1920)

La fontaine de l’inondation a été créée par Louis Mathet (1853–1920). Le souvenir de l’inondation dont souffrit Tarbes en 1875, semble avoir inspiré à Mathet le sujet de ce groupe. Le groupe en marbre, acheté par la Ville et placé sur la promenade de la place de Verdun (encore nommée place Maubourguet en 1901), fut inauguré le 15 avril 1901 par le sénateur Jean Dupuy, alors ministre de l’Agriculture. Cet ensemble avait figuré au Salon de 1898, puis à l’Exposition Universelle de 1900, où il obtint une médaille d’argent. La fontaine fut déplacée en 1934 à la pointe des Allées du 24e RAD (régiment d’artillerie divisionnaire).

Dans un accord passé en 1900 entre le maire de Tarbes de l’époque (monsieur Adam) et l’artiste, nous apprenons que Louis Mathet avait fait foi de s’interdire « la reproduction entière ou partielle à quelque titre que ce soit, de son œuvre : l’Inondation ». Toutefois, une exception fut faite pour cinq reproductions partielles représentant uniquement « l’enfant craintive fuyant devant la vague ». À l’occasion de l’inauguration du monument sur la place Verdun, Jean Dupuy rappelait que la commission des Beaux-Arts de la ville de Paris voulut que l’inondation soit érigée sur un des squares de la capitale. Louis Mathet refusa les avantages financiers offerts par cette commission, ayant conçu cette œuvre pour sa ville natale « en souvenir de l’Adour renversant nos ponts et ravageant nos campagnes. »

Toute une famille fuit devant le fléau. L’eau monte et les malheureux sinistrés se hissent à force de bras sur un rocher qui est leur dernier refuge et leur dernier espoir. La femme, par un suprême effort, est sur le point d’atteindre le faîte. L’homme, tenant le dernier-né dans ses bras, observe avec angoisse la progression constante des eaux. La fillette, terrorisée, se blottit contre le roc. Une chèvre qui a suivi ses maîtres, se tient sur ses deux pattes arrière et essaie de regagner le sommet. B L’effroi et la stupeur sont très visibles sur chacun des visages. La nudité de chacun des personnages évoque un peu plus le dépouillement et l’impuissance face au cataclysme. Les muscles très saillants du père et de la mère rendent compte de l’effort fourni pour accéder au sommet du rocher. La conception de l’œuvre, en pyramide, traduit cette aspiration du groupe vers le haut. L’eau est représentée sous forme de multiples vaguelettes créant de l’écume.

C’est grâce à cette œuvre remarquable due au ciseau de Louis Mathet que chacun de nous peut mesurer l’effroi de toute une famille devant un fléau naturel tel qu’une inondation.

Cette place s’est enrichie en 1991 de deux fontaines modernes conçues par Jean Max LORCA.

La fontaine monumentale est franchissable par les piétons, qui peuvent profiter de sa fraîcheur en été en passant dessous par les côtés aérés.

La petite fontaine, baptisée « les Droits de l’enfant », est entourée de palmiers et est constituée d’une boule de granit poli de 1,5 tonnes soutenu par un film d’eau sous pression. Par une simple impulsion du doigt, on peut faire tourner cette boule sur elle-même.

Fontaine réalisée en 1985 en marbre de Payolle par Jacques COMAS, professeur de sculpture à l’école des arts de Tarbes et les élèves en formation pour le CAP tailleur de pierre.

La partie supérieure de l’œuvre représente l’apôtre Saint-Jean, et en dessous on y découvre des monstres avec le livre de l’Apocalypse.

La fontaine se situe place Saint-Jean, entre la place de la mairie et la place Verdun par la rue piétonne Brauhauban.

La petite dernière des fontaines tarbaises.

Par sa richesse en fontaines, Tarbes rend hommage à son passé indissociable de l’eau.

Si la plupart de ces fontaines datent du 19e siècle, d’autres sont plus contemporaines mais toutes font la fierté des Tarbais. La plus récente a été inaugurée en 2007, elle est située sur la place André Guerlin dans le quartier de la Gespe, entre le centre culturel et l’église Saint-Martin.

Elle a été inscrite dans le programme d’aménagement de cette place mais c’est au cours d’une réunion de quartier qu’a germé l’idée d’avoir une fontaine. Les riverains ont choisi cette fontaine moderne en forme de disque qui ne manque pas d’évoquer l’activité de la Scène de musiques acutelles la Gespe toute proche, et les gouttelettes qui s’en écoulent sont autant de notes de musique. En marbre d’Arudy, elle a été réalisée par la marbrerie Voldoire d’Arcizacez–Angles.

Elle a été taillée par Fabien Brau-Nogué, Lucie Voldoire et le chef d’entreprise Didier Voldoire.

Les textes sont issus du mémoire de maîtrise en Histoire de l’art de Sylvie TILLOLES-GAILLARD.

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