Les biographies

De nombreuses personnalités sont nées ou passées à Tarbes.

(Tarbes : 1755 – 1841)

Avocat au Parlement de Toulouse et conseiller à la cour du Sénéchal de Bigorre, député du Tiers-Etat de Bigorre aux Etats Généraux de 1789 et membre de la cour de Cassation en 1792, il est élu député des Hautes-Pyrénées à la Convention Nationale en 1793 et s’impose très vite comme l’un des principaux orateurs du parti jacobin, principalement lors du procès de Louis XVI qu’il préside. Régicide, membre du comité de Salut Public, son influence est considérable pendant la dictature montagnarde où il exerce en quelque sorte les fonctions de « ministre de la Culture » et de porte-parole du gouvernement révolutionnaire, ce qui lui attire le sobriquet « d’Anacréon de la Guillotine ». Ecarté des affaires après le 9 Thermidor, puis, au lendemain des émeutes de Prairial, arrêté et jugé, il est condamné au bagne de Cayenne avec ses collègues Billaud-Varenne et Collot d’Herbois mais parvient à s’évader. Directeur de journal sous l’Empire puis député des Hautes-Pyrénées à la chambre de 1815, il est condamné à l’exil par la Restauration et se réfugie à Bruxelles où il patiente jusqu’à la Révolution de 1830 qui lui permet de revenir en France. Installé d’abord à Paris puis à Tarbes dont il demeure dix ans le conseiller général, il y achève sa vie dans l’obscurité et la précarité, comptant à l’époque parmi les dernières grandes figures de la Révolution encore en vie. Au-delà de son engagement politique souvent discuté, il demeure incontestablement le véritable créateur du département des Hautes-Pyrénées dont le territoire, sans son influence aurait sans doute été partagé par ses voisins des Basses-Pyrénées, du Gers et de la Haute-Garonne.

(Tarbes 1811 – Neuilly 1872)

C’est par le plus grand des hasards que l’un des futurs chefs de l’école romantique naît à Tarbes, son père y exerçant alors les fonctions de receveur des contributions directes. Pourtant, tout au long de sa vie, c’est toujours avec un souvenir ému qu’il évoquera sa ville natale. Il ne passe que trois années dans les Hautes-Pyrénées puisqu’en 1814 son père devient chef du bureau d’octroi de Paris. Poète (Emeaux et Camées, La Comédie de la mort), romancier (Le Capitaine Fracasse, qu’il rédige après un séjour à Tarbes, Le roman de la momie, Mademoiselle Maupin, Contes et nouvelles), dramaturge (Le tricorne enchanté), essayiste (Tra lo montes, Caprices et zigzags), critique d’art, journaliste, bibliothécaire de la Princesse Mathilde, immortel protagoniste de la bataille d’Hernani, animateur du Petit Cénacle, dédicataire des Fleurs du Mal de Baudelaire, compagnon de la cantatrice Ernesta Grisi, ami de sa sœur la danseuse Carlotta Grisi, père de la célèbre Judith Gautier qui à son tour deviendra écrivain, sa vie riche et variée comme son œuvre traverse le XIXe siècle avec un éclat rarement atteint par ses contemporains.

(Tarbes 1851 – Paris 1929)

Son père étant secrétaire général de la Préfecture des Hautes-Pyrénées, Ferdinand passe à Tarbes ses douze premières années, la carrière administrative paternelle entraînant en 1863 son installation à Rodez. Successivement polytechnicien, officier d’artillerie, élève à l’Ecole de Guerre, professeur d’histoire militaire, stratégie et tactique appliquée à l’Ecole de Guerre, auteur des Principes de la Guerre (1903) et de De la conduite de la guerre (1904), chef de plusieurs corps d’artillerie, il est général en 1907 au terme d’une carrière brillante malgré ses convictions politiques plutôt monarchistes et religieuses (catholique pratiquant) peu goûtées des dirigeants de la IIIe République. Chef du 20e Corps en 1914 (où tombent son fils unique et un de ses gendres), puis de la IXe armée, chef en 1915 des armées du Nord, il s’impose rapidement comme l’un des meilleurs stratèges du conflit, ce qui lui permet de devenir en 1917 chef d’état-major de l’armée française puis en 1918, généralissime des armées alliées. Concepteur des fameuses théories de « poussées appliquées et ininterrompues », il finit par emporter la victoire et impose à l’Allemagne l’armistice qu’il signe, au nom des Alliés, dans le wagon de Rethondes. Créé maréchal de France, maréchal de Grande Bretagne et maréchal de Pologne (il reste le seul à avoir accumulé ces trois dignités), il ouvre à cheval le prestigieux défilé de la victoire sur les Champs-Elysées et entre à l’Académie Française, sans oublier cependant les Hautes Pyrénées dans lesquelles il effectue, les 27 et 28 septembre 1919, une visite triomphale. C’est à Paris cependant, où il s’est retiré, qu’il achève sa vie rédigeant ses « Mémoires » dans une aura de légende, bien qu’il refuse de se mêler de la politique en succédant à Poincarré à la présidence de la République, comme celui-ci le souhaitait.

(Tarbes 1854 – Combs-la-Ville 1919)

Fils d’un magistrat, il fit ses études aux lycées de Tarbes, de Pau et à la faculté de droit de Toulouse. Il se maria en 1875 mais perdit bientôt sa femme et un jeune fils ; il monta alors à Paris où il fréquenta les cafés littéraires et collabora à diverses jeunes revues ainsi que, sous le pseudonyme de Tybalt, à l’Echo de Paris où le fit entrer Henry Bauër. Il publia plusieurs recueils de poèmes parnassiens et décadents dont Le Jardin des Rêves (1880) et Vitraux (1891), puis composa un volume de vers satiriques, Au Pays du Mufle (1891), qui obtint un grand succès. En 1893-1894, la vague des attentats anarchistes le jeta dans l’actualité. En décembre 1893, toute la presse dénonça les propos qu’il avait tenus au soir de l’attentat d’Auguste Vaillant : « qu’importent les victimes si le geste est beau ? Qu’importe la mort de vagues humanités si, par elle, s’affirme l’Individu ? » L’année suivante, par une brutale ironie du sort, il fut gravement blessé lors de l’explosion du restaurant Foyot où il perdit un œil, ce qui ne l’empêcha pas de professer l’anarchisme avec virulence, notamment dans les colonnes du journal de Sébastien Faure, Le Libertaire. En 1898, il publie Terre Latine, recueil de textes parus dans la Dépêche du Midi, émanation subtile et concrète de sa latinité. Y figure un article sur l’inauguration de la fontaine des Quatre Vallées de Tarbes. Grand admirateur de Zola et de Jaurès, farouchement contre l’antisémitisme, il milita, en 1898-1899, en faveur d’Alfred Dreyfus : ses principaux articles sur l’Affaire sont réunis dans Imbéciles et Gredins (1900). En 1901, il épouse Eugénie Pochon, sœur de son amis Fernand Kolney, avec comme témoin Jean Jaurès. La même année, il publia dans Le Libertaire une violente diatribe contre la visite en France du Tsar Nicolas II : il fut inculpé de provocation au meurtre et Zola accepta de témoigner en sa faveur. Il fut condamné à un an de prison mais fut libéré après six mois. Se retrouvant bientôt sans argent et malade de cette morphinomanie à laquelle il consacra un livre, La Noire Idole (1907), Il glissa vers le reniement ; en juin 1906, il laissa diffuser un tract intitulé « Sinistres imbéciles : les anticléricaux, les antimilitaires, les révolutionnaires. »

Source : Centre d’études du 19e siècle français Joseph Sablé

(1777 – 1853)

Directeur du potager de l’Orangerie, des parcs de Versailles, de Trianon, de Sèvres et de Saint Cloud, ainsi que des pépinières de Trianon.

Créateur et donateur du Jardin qui porte son nom, Placide Massey naquit à TARBES en 1777.

Fils de cordonnier, il travailla dans une herboristerie locale et se passionna pour la botanique. Il entra par la suite comme aide naturaliste au « Jardin des Plantes » de Paris dont le directeur était Louis Ramond De Carbonnière, botaniste, pyrénéiste et ancien professeur de Massey à l’Ecole Centrale de Tarbes.

En 1808, Placide Massey devint Intendant des jardins de la reine Hortense ; en 1817, il fut nommé Inspecteur dans l’Administration des Parcs et devint en 1819, le Directeur des Pépinières du Trianon, du Potager de Versailles, du Fleuriste de Sèvres et du Parc de Saint Cloud. Sa réputation de paysagiste allait alors grandissante et il fut sollicité pour la création de nombreux jardins en France et à l’étranger. De retour à Tarbes en 1850, il s’occupera du parc qu’il avait commencé à aménager dès 1829 après l’achat de 11 hectares de prairies et métairies.

Il mourut le 18 novembre 1853 en laissant son œuvre inachevée et en n’ayant eu que le temps de définir le tracé du Jardin et d’en orienter les principaux choix. Il légua sa propriété et la plupart de ses biens à la Ville de Tarbes.

(1795 – 1870)

Peintre, directeur de l’école de dessin de Tarbes et premier conservateur du musée. Il était le cousin d’Achille Jubinal.

(1810 – 1875)

Professeur de littérature, passionné d’art, d’archéologie, d’histoire, député des Hautes-Pyrénées en 1869.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×