Les régiments Tarbais

C’est à Tarbes qu’est né en 1851 le Maréchal Foch [03-02-03-maison_natale_du_marechal_foch], illustre commandant en chef des forces alliées.

La ville a gardé cette identité militaire forte avec la présence sur son territoire de l’Arsenal [01-08-05-01-l-arsenal_un_nouveau_quartier], fondé en 1870 pour la fabrication des canons à balles et devenu aujourd’hui un pôle d’attractivité important et de deux régiments : le 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste et le 1er Régiment des Hussards Parachutistes.

Forte de ces expériences, les Tarbais·e·s sont très attaché·e·s aux nombreux militaires présents.

Ce régiment, parachutiste depuis 1946, constitue l’échelon blindé d’urgence de l’armée de terre.

Seul régiment blindé de la 11e brigade parachutiste, il est unique en son genre, se distinguant par la diversité des capacités qu’il détient, la polyvalence de ses matériels et surtout par sa richesse humaine.

En effet, servir aujourd’hui au 1er régiment de hussards parachutistes, c’est s’inscrire dans 300 ans d’Histoire, sur les traces du fondateur du régiment : Ladislas de Bercheny ; contribuer, chacun à son niveau, avec une efficacité unanimement reconnue aux engagements opérationnels d’aujourd’hui sur tous les continents ; se préparer d’ores et déjà à ceux de demain.

C’est surtout appartenir à une communauté humaine, composée d’hommes et de femmes, de militaires et de civils, de personnel d’active et de réserve ainsi que d’« amicalistes », qui veillent tous ensemble à cultiver un savoir-être tout à fait particulier.

C’est, enfin, vivre en osmose harmonieuse au sein de la ville de Tarbes comme de la Bigorre, ainsi que l’illustre au quotidien la situation géographique du quartier Larrey au cœur de la ville, celle de son camp d’instruction à Ger ainsi, enfin, que celle du centre régional de Barèges dont il a la responsabilité.

Son histoire

En 1720, un patriote hongrois réfugié, le comte de Bercheny, lève à Constantinople un régiment de hussards qu’il met au service de la France.

Composé à l’origine de cavaliers et d’officiers hongrois, le régiment de Bercheny fait partie des unités de hussards créées dans beaucoup de pays européens pour remplir des missions de reconnaissance et combattre derrière les lignes ennemies.

Il tient ce rôle jusqu’aux guerres de la Révolution et de l’Empire, où il se distingue à Valmy, Jemmapes, Castiglione et Eylau.

Puis il est présent sur tous les champs de bataille où combat la France : Espagne, Crimée, Algérie, Syrie. En 1870, il charge pour briser l’encerclement de Sedan. En 1914, il est en Lorraine, puis combat devant Verdun en 1917, avant de participer à l’exploitation finale en 1918.

Le 10 mai 1940, il pénètre en Belgique, où 400 hussards arrêtent pendant 3 jours, au prix de lourdes pertes, 5 bataillons allemands.

Entièrement motorisé et devenu parachutiste en 1946, il envoie un escadron en Indochine, puis participe aux opérations dans le Rif marocain et en Algérie.

Installé à Tarbes depuis 1963, il est projeté sur tous les théâtres d’opérations récents, au Liban, au Tchad, dans le Golfe, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et en BSS.

Le régiment des « hussards de Bercheny » devient « 1er régiment de hussards » en 1791 et « 1er régiment de hussards parachutistes » en 1946.

Fonctionnement

Le 1er RHP a pour devise : « Omnia si perdas famam servare memento » qui signifie : « Si tu as tout perdu, souviens-toi qu’il te reste l’honneur ». Il s’agit de la devise du fondateur du régiment, le comte Ladislas de Bercheny.

Sur le plan opérationnel, il est rattaché à la 11e Brigade parachutiste (11e BP), dont l’état-major se trouve à Toulouse.

Il est actuellement commandé par le colonel Antoine De La Bretoigne.

Missions

2015 : BARKHANE en Bande sahelo-saharienne, DAMAN au Liban.

2016 à 2017 : SENTINELLE et COBRA (commandos parachutistes)

2018 : BARKHANE en Bande sahelo-saharienne, COBRA, DJIBOUTI, RCI

2019 : SENTINELLE

2020 : BARKHANE

Particularités opérationnelles

Bercheny est un régiment blindé à forte identité parachutiste. C’est d’abord un régiment de mêlée, de contact, réactif et tourné vers l’avenir. Il a pour vocation première l’intervention en premier échelon dans un cadre généralement interarmes au cœur des situations de crise. Son action est collective, marquée par l’esprit d’initiative, esprit nécessaire aux missions de renseignements mais aussi essentiel dans le cadre d’interventions à caractère humanitaire.

Seul régiment blindé de la 11e Brigade parachutiste, le 1er régiment de hussards parachutistes remplit toutes les missions d’un régiment de cavalerie légère : reconnaissance au contact ou dans la profondeur, intervention antichar, sûreté des arrières ou des flancs… Son matériel peut être aérolargué, aéroporté ou transporté par toutes autres voies militaires. Cette double spécialisation, cavalier et parachutiste, renforce une polyvalence et une réactivité souvent utile sur les théâtres actuels.

1er RHP, quartier Larrey
13, rue de Cronstadt

Page facebook du 1er RHP

Spécialiste de l’artillerie d’urgence, le 35e RAP est la ressource organique en feux sol-sol et sol-air de la 11e Brigade parachutiste.

Implanté à Tarbes, il compte près de 900 hommes (militaires et civils). Hautement opérationnel, le « 35 » se projette par la voie des airs aux quatre coins du globe.

Le régiment déploie ses forces :

  • par les airs grâce à l’aérolargage, l’aérotransport ou l’héliportage (en « sling » ou en soute) de ses mortiers de 120 mm et canons de 20 mm (les seuls aérolargables de la 11e Brigade parachutiste)
  • par voie terrestre avec ses canons de 155 mm – TR F1 et CAESAR – et avec son système d’arme sol-air MISTRAL

Très réactif, il s’adapte avec aisance à la nature du combat. Fort de ses puissants canons, il s’adapte rapidement à tout type d’engagement et peut, lors d’un conflit, intervenir graduellement ou brutalement.

Précision, célérité et puissance de feu font du 35e RAP un pilier de la 11e Brigade parachutiste.

Son histoire

Créé à Vannes en 1873, le 35e Régiment d’Artillerie Divisionnaire (RAD) restera stationné dans cette ville jusqu’en 1940.

En 1881 et 1882, il participe à l’installation du protectorat en Tunisie.

De 1903 à 1905, il a pour chef de corps le Colonel Foch, natif de Tarbes, futur Maréchal de France, de Pologne et de Grande-Bretagne. Il s’illustrera tout au long de la Première Guerre Mondiale.

En 1940, le 35e RAD est anéanti aux deux tiers en couvrant la retraite et le rembarquement des forces alliées à Dunkerque, fidèle à sa devise « Mourir en chantant ».

Reconstitué en 1945, il est engagé dans les combats de réduction de la poche de Royan.

Recréé en Allemagne en 1946, le régiment rejoint Tarbes en 1947 sous l’appellation du 35e Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste (RALP). Sa devise devient « Droit Devant ». Au sein de la 25e Division Parachutiste, il participe de 1953 à 1954 aux combats d’Indochine, en particulier à Dien Bien Phu. De 1954 à 1961, le régiment est engagé dans les opérations de Tunisie et d’Algérie.

De retour dans sa garnison de Tarbes, que son groupement d’instruction n’avait pas quitté, le 35e RALP est intégré à la 11e Division Parachutiste. La même année, sous le commandement du Colonel MENGUS, il devient le 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste (RAP). Notre « 35 » devient dès lors le seul régiment de l’Armée de Terre à concilier l’artillerie et le parachutisme. Il participe à la quasi-totalité des engagements de sa division et désormais de sa brigade : Djibouti, Liban, Tchad, RCA, Guyane, Koweït, Rwanda, Golfe persique, Balkans ou encore Afghanistan.

Fonctionnement

Le 35eme régiment d’Artillerie Parachutiste est actuellement commandé par le colonel Arnaud Ruyant.

La formation générale initiale (FGI) se déroule depuis l’été 2010 de manière centralisée au Centre de Formation Initiale Militaire (CFIM) de CAYLUS. Cette formation dure 13 semaines et permet aux jeunes recrues d’acquérir les fondamentaux indispensables à tout combattant des forces terrestres (tir, secourisme, technique d’intervention opérationnelle rapprochée, vie en campagne, sport, apprentissage du code du soldat,…). Les engagés volontaires initiaux rejoignent définitivement la garnison de Tarbes à l’issue de leur FGI. Puis les jeunes recrues passent leur Brevet de Parachutiste Militaire (BPM) au sein de l’Ecole des Troupes Aéroportées de PAU (ETAP) durant deux semaines et avant leur 6 premiers mois de service afin d’entrer pleinement dans le monde des parachutistes.

A l’issue de la FGI, les jeunes engagés suivent une formation de spécialisation initiale de 4 semaines dans leurs unités afin d’être formé au métier qu’ils occuperont au régiment : opérateur artillerie, servant sur pièce, conducteur poids lourd (PL), véhicule léger (VL) ou sur engin blindé, secrétaire comptable, cuisinier, mécanicien, opérateur radar, transmetteur, infirmier, etc.

Missions

Unique ressource organique en feux sol-sol et sol-air de la 11e Brigade parachutiste, le 35e RAP a pour mission d’en assurer l’appui feu, et de réaliser la coordination des moyens intervenant à son bénéfice dans la 3e dimension.

Par ailleurs, le régiment arme la batterie de renseignement brigade (BRB), forte de ses commandos parachutistes, de ses observateurs, de ses drones (DRAC) et de ses moyens radars.

Le 35e RAP fournit ainsi une part essentielle de l’appui renseignement de la Brigade parachutiste.

Le régiment est présent sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures dans le cadre d’accords bilatéraux et dans le cadre de l’OTAN. Parmi ses diverses missions, le régiment est d’abord engagé dans son cœur de métier sur le théâtre afghan, où il appuie un groupement tactique interarmes (GTIA) de la Brigade LAYETTE. Il assume également sur ce théâtre des missions de formation des unités afghanes (OMLT). Mais aussi plus récemment au MALI et en R.C.A.

Le régiment intervient ensuite dans le cadre des forces pré positionnées en Nouvelle-Calédonie et à Djibouti, où il est en mesure de participer à l’évacuation de ressortissants et de contribuer à la sécurité des populations locales dans le cadre de conflits ou de catastrophes humanitaires.

Le 35e RAP est aujourd’hui présent dans la bande Sahélo-Saharienne où il arme l’opération Barkhane au Mali, au Tchad ou encore en République Centrafricaine.

35ème RAP, quartier Soult
Place de la Courte-Boule

Page facebook du 35ème RAP

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