Surface : 2,3 hectares
Achille Fould, l’Homme-Clé du Second Empire, était déjà conseiller général de Tarbes Sud, puis député des Hautes-Pyrénées en 1842, lorsqu’il acquit en 1847 le terrain, vendu par les héritiers du comte Antoine Péré, sur lequel fut construite, vers 1850, la villa Fould.
Ce fut d’abord un chalet de briques, décors de rocaille et balcons de bois, auquel il fit accoler côté Nord, en 1855, un bâtiment plus monumental de style parisien. La villa Fould fut agrémentée d’un parc à l’anglaise côté Sud, face aux Pyrénées, avec serpentine grâce à la dérivation du canal d’irrigation de l’Ayguerote. Ce domaine atteindra jusqu’à une cinquantaine d’hectares à la fin du siècle, consacré à l’élevage de chevaux tarbais car Achille et ses descendants, membres du Jockey-club, avaient leurs propres écuries de courses et un haras privé. Intime du prince‑président, devenu Napoléon III, Fould y recevra l’empereur en 1859 et 1863 et Prosper Mérimée y fit souvent des séjours d’été.
Le parc de la villa reçut en outre des cuisines séparées côté Nord et la conciergerie donnant sur la place de l’octroi (actuelle place Ferré). Sur un tableau datant de 1850, le chalet primitif et le carrefour de l’Ormeau et de la rue de la Papeterie (dénommée rue du IV Septembre après la chute de l’empire) sont représentés, ainsi que le petit canal dit de l’Ayguerote. Côté rues, le parc est entouré de murs typiquement tarbais en opus spicatum aux lits alternés de cailloux roulés disposés obliquement.
Les travaux de réhabilitation ont été réalisés en 1981, à l’initiative de Paul Chastellain, maire, qui mourut en 1983. Pour rappeler son engagement et sa mémoire, la municipalité décide en 1984 de donner son nom au parc.
On trouve dans ce parc, la villa Fould qui a été restaurée en 2007 et en 2008 et qui accueille maintenant le siège administratif du Parc national des Pyrénées